B1) GÉRER L’INTELLIGENCE

B1) GERER L'INTELLIGENCE

Respecter la nature, préserver l’air et les océans, les arbres et les petits oiseaux, économiser les ressources "naturelles ». Bravo ! Mais pourquoi pas le même effort mobilisateur contre le gaspillage de ces autres ressources « naturelles» que sont les facultés humaines ?

Car, si tout le monde s'accorde à reconnaître l'importance stratégique des compétences dans le développement économique (et social, doit-on ajouter), il n'empêche que sous l'effet de différentes pressions évoquées plus haut, et parmi elles, autre exemple, celles imposées par les fonds de pensions américains, le risque, déjà dénoncé, d'une financiarisation excessive de la conduite des entreprises est plus que jamais présent.

Même si un nombre croissant de responsables économiques disent que la réduction des coûts d'une entreprise est moins importante que le développement de ses innovations, il n'empêche que nous restons encore à des années-lumière de viser avec l'intensité voulue, le bon équilibre entre les critères de bonne gestion des ressources financières et les critères de bonne gestion des ressources technologiques (savoirs et capacités créatrices).

… loin aussi de faire entrer dans la pratique le fait que, en définitive,

RER LINTELLIGENCE EST L’ALPHA ET L’OMÉGA D’UNE ÉCONOMIE MODERNE

... « Gérer l’intelligence », c’est-à-dire

- assurer le plein épanouissement assuré aux connaissances et savoir-faire, comme aux capacités, individuelles et collectives, à apprendre et à imaginer ;

- donc, être une source de progrès général (l’alpha)  et un vecteur des accomplissements individuels (l’oméga), bref une ardente obligation pour une économie moderne ;

- et, pour chacun des acteurs, le fondement d’un nouveau projet politique, «social», «économique» et «écologique», plus riche d’un avenir durable que la sempiternelle et conflictuelle dialectique entre aspirations à plus de générosité, d’égalité et de justice, d’une part,  et - condition sine qua non – impératifs financiers, d’autre part.

 

Ces propos renvoient à des articles publiés il y a plus de 10 ans en forme :

- de Réquisitoire contre la place excessive de la « logique » financière - avec ses avatars pernicieux - dans le raisonnement économique ;

- de Plaidoirie en faveur de la primauté à donner à l’intelligence créatrice de vraies richesses …. - et non à ces richesses fallacieuses de la spéculation financière qui fait, de la finance, un fin en soi et non un moyen au service du développement « intelligent » de l’économique et du social ;

- d’un Projet nouveau proposé aux politiques encore trop souvent prisonniers de la pensée sociale et économique née, au XIX ème siècle, avec l’émergence de l’ère industrielle. Présenté en 1998, ce projet eût été peut-être plus d’actualité en 2009 : aujourd’hui poussé par les évènements, ce que certains qualifieront peut-être d’utopie pénètre en effet peu ou prou le champ politique.

... Une patience peut-être récompensée… : il aura fallu plus de 15 ans et, en 2008/9, une crise mondiale peut-être plus grave (mais peut-être mieux maîtrisée ?) que celle de 1929, pour que se dissipent les doutes de quelques managers qui voient poindre les risques d'une financiarisation croissante des raisonnements économiques …


LECTURES SUGGÉRÉES

- Réflexions Générales 

- Gestion des capitaux et gestion des intelligences (Les Echos - 10/96)

- Intelligence et Société (Revue de l’X- Juin 1998)

 

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