B5) PRODUCTIVITE DE LA CONNAISSANCE

UN NOUVEAU CONCEPT AU SERVICE D’UNE ECONOMIE FONDÉE SUR L’INTELLIGENCE COLLECTIVE.

Le concept de “productivité” ne concerne plus seulement les ressources matérielles (temps machine, quantité de matières premières, heures de travail, …) qui se consomment à l’usage, mais aussi les ressources immatérielles (compétences, capacités à apprendre, à imaginer, à créer…) qui, elles, s’enrichissent à l’usage.

“Utiliser au mieux les ressources” – ce que vise l’amélioration de la productivité - ne peut plus signifier seulement “ réduire la quantité consommée (de ressources matérielles notamment) par unité de production” mais aussi “exploiter aussi largement que possible leur potentialités” (notamment celles des ressources immatérielles) .

Certes, pour bien gérer le prévisible, optimiser sur le court terme l’emploi des ressources matérielles quantifiables reste un impératif .

Mais pour mieux maîtriser l’incertain, en inventant le futur, l’exigence est, aussi, d’optimiser, sur un terme plus long, l’emploi des ressources immatérielles non quantifiables.

En bref, » accroître la productivité des ressources », c’est désormais

  • ... non seulement, “optimiser par le bas”, en utilisant le moins possible de ressources matérielles,
  • ... mais aussi, et de plus en plus, “optimiser par le haut”  en utilisant le mieux possible les ressources immatérielles pour créer le plus de richesses possibles.

 

L’entreprise, pour être créatrice de valeurs durables, doit s’engager dans des stratégies équilibrées d’optimisation à court et long terme de toutes ses ressources, financières, commerciales, technologiques, humaines .

Le concept de PRODUCTIVITÉ DE LA CONNAISSANCE” que nous  proposons  peut constituer un outil au service d’une telle stratégie l’efficacité globale de l’entreprise, et un moyen d’appréciation de l’efficacité globale de l’entreprise.

Un texte est proposé en "lectures suggérées" sous le titre de "Plaidoyer en faveur d’une PRODUCTIVITÉ DE LA CONNAISSANCE". Il a été rédigé pour le Congrès de la World Confédération of Productivity Science, à Santiago du Chili en octobre 1997, dans le cadre de travaux avec la FONDATION VILLETTE-ENTREPRISE regroupant un trentaine de grands entreprises concernées par une « Cité des Sciences et de l’Industrie» dont la vocation est de mieux faire aimer l’Industrie par les jeunes, et susciter des vocations.

Il a été commenté dans un article publié dans la revue de la Fondation « Villette-Entreprise »; ses dernières phrases, toujours d'actualité 12 ans plus tard, montrent que les hommes de terrain ont souvent de meilleurs antennes que les politiques:

“ Toutes ces considérations sembleraient frappées au coin du bon sens si la rentabilité des capitaux investis ne restait pas l'élément déterminant…. (alors que), …. selon la logique nouvelle, l'entreprise doit viser à maximiser « la valeur globale » qu'elle produit.

"Utopie, utopie, criera-t-on, cela ne pourrait marcher que si le concept d'efficacité globale était admis par tous que si la sphère financière admettait la nécessité d'un nouvel équilibre entre rentabilité immédiate et exigences d'une dynamique dans la durée ( aujourd'hui on parle de « développement durable ») .

"D'autres utopies, dans l'histoire économique, sont devenues des réalités quotidiennes. Pourquoi pas celle-là ? Les experts convaincus de l'imminence ( en 1997) de telles mutations, font observer les grandes similitudes entre stratégies de valorisation optimales des compétences et stratégies traditionnelles d'exploitation des ressources financières : un « simple » transfert culturel à opérer… »

Dès lors que le « développement durable » est entré dans le débat économique et politique, la crise financière de 2008/09 ne serait-elle pas le détonateur nécessaire à ce «simple » transfert, et de façon générale à l’émergence d’un nouveau mode de pensée….? Encore une utopie...?

 


LECTURE SUGGÉRÉES

— Plaidoyer en faveur d’une PRODUCTIVITÉ DE LA CONNAISSANCE

Intelligence et société- Vers une « Socio-Economie » de l'Intelligence

Réflexions générales

SUITE: B6) EUROPE ET INNOVATION