NP5- EUROPE, TECHNOLOGIE, INNOVATION

EUROPE, TECHNOLOGIE, INNOVATION

ou l’Excellence Technologique au service de l’efficacité économique européenne.

 

Un club de réflexion X-Europe Technologie, créé par d’anciens élèves de l’Ecole Polytechnique, s’est donné pour objectif, dans les années 1994-1995, de rassembler et d’échanger des informations, d’effectuer des synthèses, d’organiser des rencontres, sur la politique, la stratégie, les enjeux scientifiques, techniques et technologiques de l’Europe, éventuellement d’apporter une contribution à l’élaboration d’une stratégie européenne de développement technologique et d’innovation.

 

Nos travaux, présentés ci-après, ont consisté en

A) des commentaires et recommandations  relatifs à la politique générale de la Commission telle que définie fin 1994 notamment

— les procédures de gestion des crédits européens affectés à des actions communes, souvent contraire aux exigences d’efficacité ;

— le concept de « recherche précompétitive » auquel le groupe suggérait de substituer celui de  recherche partenariale d’intérêt communautaire  (Biblio Ext  b).

— les exigences de compétitivité et de recherche de leadership ;

— le niveau d’implication stratégique européenne de la politique européenne de R et D au delà du seul souci de bonne gestion des programmes communautaires.

 

B) l’introduction d’un nouveau concept, celui de « PATRIMOINE TECHNOLOGIQUE EUROPÉEN »  dont la gestion, dans le droit fil des démarches du Management des Ressources Technologiques (MRT), devrait sous-tendre, comme nous le préconisons pour les entreprises, toute stratégie de développement compétitif d’inspiration communautaire, singulièrement dans les domaines scientifiques et technologiques.

 

C) une lecture critique du Livre Vert de l’Innovation (1995) qui met en évidence

— les préoccupations sous-jacentes des auteurs et les conséquences que nous en tirons aux regard du concept que nous proposons d’introduire,

— les pistes d’actions proposées, complétées de quelques commentaires  et d’une proposition nouvelle qu’on imagine aisément :

Faire du Patrimoine Européen de Ressources Technologiques

une réalité concrète, efficace, au service de la compétitivité et de la création d’emplois.

 

Enfin, nous donnons le texte publié par la Commission lors de la conférence de Lisbonne en Octobre 2006 sur les suites données à ce Livre Vert, notamment en ce qui concerne les PME. Ce texte qui renvoie le lecteur à de nombreux autres textes constitue un corpus riche d’informations sur la politique européenne en

matière de développement.

 

LECTURES

—  Le concept de Patrimoine de Ressources Technologique (7p)

 Recherche précompétitive

—  Livre Vert - résumé

—  Livre vert- texte intégral

—  Stratégie d’Innovation, pour l’UE (2006)

 

 

A) POLITIQUE GÉNÉRALE DE LA COMMISSION 11/94

 

Critiques et recommandations

 1) Procédures de gestion des crédits européens affectés à des actions communes

 La mise en pratique des principes de gestion des crédits européens est souvent contraire aux exigences d’efficacité :

— obligation de coopération avec des pays peu ou insuffisamment performants dans le domaine concerné;

— saupoudrage des crédits qui limite la taille des projets, donc les possibilités d’avancée significatives;

— élargissement excessif des appels d’offre, au delà des organismes reconnues, ce qui entraîne un coût élevé pour l’ensemble de la communauté;

— publicité excessive donnée aux résultats des programmes européens qui n’encourage pas les entreprises à s’investir significativement.

 

RECOMMANDATION : examiner, pour s’inspirer de ses aspects positifs, de l’expérience acquise par d’autres organismes internationaux en matière de financement des programmes de R et D.

 

2) « Recherche précompétitive » et « Recherche Partenariale d’intérêt communautaire » .

 

Le concept de « recherche précompétitive », à laquelle la Commission est attachée, mais qui implique une neutralité à l’égard des développements futurs, ne permet pas d’assurer un bon relais entre les différentes phases successives de la Recherche, du Développement et de l’Industrialisation Elle nuit à l’émergence de l’innovation en milieu concurrentiel.
Or, la capacité à assurer une valorisation industrielle compétitive des avancées technologiques est une condition du succès commercial et de la création d’emplois, ce qui est le but visé.

RECOMMANDATION : Soutenir le concept de « Recherche partenariale » au lieu de « recherche précompétitive » trop en amont du processus de développement, privilégier notamment les actions de type « Eureka ».

 

3) Adaptation aux exigences de la compétitivité de la coopération intraeuropéenne, condition nécessaire pour accéder aux crédits européens de R et D ;

L’intérêt des coopérations multilatérales est désormais reconnu. Cet acquis est à mettre au crédit de la politique suivie à ce jour. Mais, face aux exigences de la compétitivité internationale, ces coopérations ne doivent plus constituer une priorité dans l’attribution des crédits; en effet, elles ne garantissent toujours pas la réussite du processus de recherche et d’innovation, au contraire bien souvent.La priorité doit être donnée au principe d’efficacité européenne vis-à-vis des autres grands compétiteurs (USA, Japon,..).

RECOMMANDATION : Différencier les objectifs des programmes européens selon qu’on vise à promouvoir les échanges entre chercheurs (la multi-latéralité est alors le critère dominant) ou à permettre l’accès à des leaderships mondiaux (l’excellence dans le développement est alors le critère majeur).

 

Par ailleurs, un projet n’est dit « européen » que s’il réunit des entreprises appartenant à plusieurs pays de l’UE. Cette règle conduit la Commission, au nom du principe de « subsidiarité », à ne pas soutenir un projet présenté par une seule entreprise, même si ce projet peut conférer un leadership mondial : or un « champion national » peut avoir vocation a être aussi un « champion européen ».

 

RECOMMANDATION: Faire en sorte que, dans un souci d’« excellence technologique », tout organisme originaire d’un pays membre – parce qu’il est, par essence, « européen »- puisse avoir accès aux crédits européens dès lors que son projet satisfait les critères d’excellence européenne et d’intérêt communautaire (qui restent peut-être à mieux définir !).

 

4) Un déficit de réflexion stratégique.

 La politique scientifique, technique et technologique de l’UE ne peut se limiter à la gestion des PCRD (programmes communautaires de R et D). Elle doit aussi trouver son inspiration dans une réflexion de nature stratégique, véritable référentiel qui dépasse, notamment, la simple coordination des politiques nationales.

Grâce à celles-ci, chaque pays est riche de l’excellence en R et D de chacune de ses entités économiques.

La communauté des pays européens doit elle aussi pouvoir se dire riche de toutes ces excellences nationales.

RECOMMANDATION : A l’appui d’une stratégie européenne de recherche et développement, faire appel au concept de PATRIMOINE TECHNOLOGIQUE EUROPÉEN  et en tirer toutes les conséquences Car, comme pour les entreprises, la mise en pratique de ce concept est une condition nécessaire à l’expression, par la communauté détentrice (entreprise, région, pays, communauté UE) d’une politique cohérente et dynamique de développement technologique : nouveaux critères d’éligibilité, soutien renforcé des relais de la connaissance, développement des réseaux d’échanges, formation aux méthodes de gestion des ressources technologiques disponibles ou accessibles,….

 

LECTURES

— Recherche précompétititive

 

  B) LE CONCEPT DE PATRIMOINE TECHNOLOGIQUE EUROPÉEN

 

L’Union Européenne vise à la plus grande efficacité économique et sociale de ses divers Etats membres en faisant jouer, autant que faire se peut, leurs complémentarités, notamment dans le domaine de la recherche et du développement technologique.
A cet égard, on ne peut se satisfaire d’une politique qui ne serait fondée que sur la quête de la meilleure cohérence possible entre leurs programmes de recherche et les moyens mis en oeuvre.

Comme souligné plus haut, les actions de l’Union, pour être véritablement efficaces, c’est-à-dire créatrices d’une véritable valeur ajoutée européenne, doivent être sous-tendues par une stratégie explicite de développement technologique.
Or, une condition indispensable à l’expression de celle-ci nous paraît être, d’abord, la reconnaissance du « patrimoine de ressources technologiques européen » ainsi que de la valeur propre qui peut lui être attribuée en tant que patrimoine communautaire comme des potentialités qui sont les siennes.

Car, à notre sens, en la matière, la prospérité de l’Europe sera fondée sur son patrimoine de connaissances et sur sa capacité innovatrice à le mobiliser en exploitant le mieux possible la richesse de ses diversités culturelles.

Le concept de« Patrimoine Technologique Européen » que, à cet effet, nous proposons d’introduire au service d’une stratégie de recherche et développement technologique européenne a fait l’objet d’un article publié dans la revue de l’Ecole Polytechnique (« La Jaune et la Rouge » Janvier 1995). 

Il s’inscrit dans le droit fil des démarches du Management des Ressources Technologiques (MRT).

 

LECTURES

Le concept de Patrimoine de Ressources Technologique

 

C) LIVRE VERT SUR L’INNOVATION

 (Communication de la Commission Européenne 20/12/1995)

LECTURE CRITIQUE

 http://europa.eu/documents/comm/green_papers/pdf/com95_688_fr.pdf

 

 

ANALYSE GÉNÉRALE

 1) Des dispositions incitatives et des aides à l’innovation, ….oui, mais il faut d’abord créer une demande, c’est-à-dire susciter un véritable désir d’innover.

2) Vaincre les obsatcles culturels à l’innovation par des méthodes fondées sur des méthodologies efficaces, à développer et à promouvoir auprès de tous les acteurs concernés. 

 3) pour une gestion vigoureuse, une mobilisation permanente, une valorisation efficiente, du capital de connaissances et de ressources technologiques de l’union européennne.

Annexe 1- Les préoccupations sous-jacentes (+ commentaires ) 

 Annexe 2 - Quelques pistes d‘action du Livre Vert (+ suggestions) 

 Annexe 3 - Suite donnée au Livre Vert (Traité de Lisbonne 2005) 

 

 LECTURES

 — Résumé du Livre Vert (pp I à IV)

LIVRE VERT texte intégral (pp 1 à 127)

—  Stratégie d’Innovation pour l’UE (Sept 2006 )

—  MRT et management global 

— Intelligence et Société 

 

ANALYSE GÉNÉRALE

 

 1) Des dispositions incitatives et des aides à l’innovation, ….oui, mais il faut d’abord créer une demande, c’est-à-dire susciter un véritable désir d’innover.

 Le Livre Vert est dans l’ensemble bien fait, souvent convaincant, quoique certains aspects du problème y soient insuffisamment développés.

Peut-être est-il trop exhaustif, ce qui en affaiblit l’impact . En effet, les facteurs fondamentaux de l’innovation, s’ils sont parfois évoqués, sont quelque peu noyés parmi toutes les mesures incitatives, les aides proposées et leurs considérants administratifs, financiers et juridiques.
Or susciter un profond désir d’innover, ne pas se limiter à « offrir » des facilités d’accès à de l’information ou à des connaissances nouvelle, mais créer d’abord une demande véritable, forger des attitudes positives qui puissent faire massivement écho à des incitations évidemment impuissantes, en tous cas insuffisantes, à générer par elle-même une démarche innovatrice, nous paraît essentiel . En dépend, d’ailleurs, l’efficacité de toutes les autres actions proposées. Ceux sont ces préoccupations qui inspirent la plupart de nos réflexions et suggestions.

Ceci dit, le financement de l’Innovation, en raison de son importance, suscite quelques commentaires quant à la distinction qui est faite entre autofinancement et financement externe (mieux vaudrait parler de financement de projet d’entreprise et financement de projet « européen »), ou sur le niveau, insuffisant, de capitalisation des PME (souvent moins important qu’on ne le pense), enfin sur l’attention particulière accordée aux risques inhérents aux « offres créatrices de nouveaux besoins et marchés », dont l’impact positif sur l’emploi n’est guère souligné.

 

2) Vaincre les obstacles culturels à l’innovation par des méthodes fondées sur des méthodologies efficaces, à développer et à promouvoir auprès de tous les acteurs concernés.

 La section IV du livre brosse le tableau des obstacles à l’innovation mais ne met pas assez en évidence les freins psychologiques et culturels. Ainsi, la piste d’action n°5 ne devrait pas seulement s’attacher à « convaincre l’opinion publique » des effets bénéfiques de l’innovation, mais devrait surtout s’adresser à tous les acteurs qui participent aux décisions d’innover, qu’il faut en outre convaincre des risques, pour eux, du conservatisme.
D’où l’importance qu’il convient d’accorder à leur sensibilisation et à leur formation si on veut que cultures et pratiques évoluent. Ce thème de la formation est plusieurs fois pris en considération dans les pistes d’action, mais, à notre sens, de façon incomplète.
En particulier un effort devrait être accordé au plan méthodologique dans tous les domaines concernés. Au titre de la piste n°3 , il devrait être prévu de «  mener toutes actions tendant à développer et à promouvoir, pour prise en compte dans les démarches d’analyse stratégique, des méthodologies efficaces en matière « d’intelligence économique », de « gestion de l’innovation », de « gestion de la propriété industrielle », du « management des ressources technologiques », et de façon générale du « management stratégique des ressources technologiques et des compétences » dont la pratique développe les capacités innovatrices individuelles et collectives.

 

3) Pour une gestion vigoureuse, une mobilisation permanente, une valorisation efficiente, du capital de connaissances et de ressources technologiques de l’union européennne ;

Le Livre vert contient de nombreuses phrases telles que :

—  l’UE doit mettre son capital scientifique et technologique au service de la compétitivité (page, col 2);

— […] Il existe un stock de connaissances inemployées) (page 34, col 1)

— […] C’est le développement des connaissances […] qui constitue le moteur de la croissance plus que l’accumulation pure et simple des capitaux [….] (page 9, col 1)

Ces réflexions rejoignent certaines de nos réflexions présentées dans la Rouge et la Jaune, à propos du concept de « patrimoine technologique européen » sur l’importance d’une « mobilisation » européenne des toutes les compétences actuelles et potentielles. Mais aucune piste d’action n’est véritablement proposée par le Livre Vert qui réponde, avec la même force à ces préoccupations maintes fois soulignées dans le corps du Livre.
Or, s’il est vrai que « la valorisation du savoir acquis….ne fais pas encore, aujourd‘hui, l’objet d’une véritable reconnaissance » (page 29, col 2), alors, il faut accorder une place beaucoup plus importante à la formation en gestion stratégique des compétences et connaissances, et plus généralement du MRT. Encourager des rapprochements entre experts en la matière serait extrêmement utile.

Une piste d’action complémentaire n°14 paraît donc justifiée (voir ANNEXE 2), par exemple :

— encourager les rapprochements entre organismes et associations ayant pour mission de concevoir, enrichir, promouvoir, diffuser, enseigner les méthodes de gestion de l’innovation et du Management des Ressources Technologiques » ;

— définir puis actualiser avec les critères stratégiques de sélection et d’évaluation des domaines de Ressources Technologiques jugés essentiels pour l’UE en termes de compétitivité et d’emploi ;

— dresser et entretenir, au moins dans des domaines-clés, un inventaire des Ressources Technologiques, illustré de multiples exemples d’exploitations possibles, diffuser un who’s who ;

— susciter des pôles de compétences intra-européens sur les technologies clés (échanges, veilles, évaluation, idées nouvelles,…) ;

— proposer, par appel d’offres, des voies nouvelles de valorisation des Ressources Technologiques qui existent au sein de l’UE, notamment en vue de la création, par combinaison de ressources dispersées, d’activités nouvelles pouvant conférer un leadership mondial à l’UE et favoriser l’emploi.

 

 

ANNEXE 1- LES PRÉOCCUPATIONS SOUS-JACENTES

(p.11 : pages du  Livre Vert - en italiques, nos commentaires)

 

1) L’UE doit miser sur l’intelligence (p.11)

mobiliser toutes les compétences nécessaires ;

— les ressources Humaines sont ainsi le facteur essentiel.. (p2 col 1) ;-

— l’UE doit mieux mettre son capital scientifique et technologique au service de la compétitivité (p2 col2) ;

— l’innovation …..dans la valorisation des ressources humaines (p7, encadré)

— la valorisation du savoir acquis par un individu… ne fait pas encore aujourd’hui l’objet d’une réelle reconnaissance ;

— beaucoup d’entreprises ne tirent pas le profit optimal des technologies qu’elles développent… d’où l’existence d’un stock de connaissances scientifiques et techniques inemployées (p34, col1).

 Bref, des préoccupations qui militent en faveur des concepts et méthodes du Management des Ressources Technologiques,- et pas seulement du « Management de la Technologie -», de la mobilisation de toutes les compétences actuelles et potentielles, disponibles et accessibles, et pas seulement des compétences « nécessaires »…

 

2) Les nouvelle théories de la croissance (dite « endogène » ) insistent sur le fait que c’est le développement des connaissances et les changements technologiques qui constituent le moteur de la croissance durable plutôt que l’accumulation pure et simple des capitaux (p ; 9, col 1).

D’où la nécessité de faire contrepoids, au plan micro et macro économique, à la prééminence de la logique financière par une logique de bonne gestion des ressources technologiques (compétences individuelles et collectives, disponibles et accessibles)…

 

3) Les Pouvoirs Publics peuvent influencer les fondements de la croissance en participant au développement des connaissances.

Oui, mais doivent d’abord promouvoir les principes de bonne gestion des connaissances, pour, ensuite, pouvoir en tirer le meilleur parti.

 

4) Le Livre Blanc sur la croissance, la compétitivité, l’emploi, a évoqué l’existence d’un chômage « structurel ». Il a présenté aussi plusieurs stratégies d’adaptation.

Parmi celles-ci, non citées dans ce livre, les stratégies d’auto-adaptation » découlant du souci, permanent de valorisation des compétences partout où on le peut.

 

5) Innover c’est aussi anticiper les besoins du marché (p10, col 1)

 C’est de plus en plus, pour les leaders de demain, créer de nouveaux besoins en exploitant toues les possibilités des technologies auxquelles ils peuvent accéder avec maîtrise et imagination : « offre créatrice de nouveaux marchés ».

 

6) Vers une gestion innovante…. La formation des spécialistes de ces (diverses) disciplines pourraient être renforcée (p10, col 2).

 Oui, mais accompagnée d’une formation au « management des ressources technologiques » pour tirer le meilleur parti des savoirs acquis ainsi.

 

 7) Les technologies à double usage (duales) : réduire les duplications de recherche, mieux valoriser les connaissances techniques…., faciliter les rencontres. …..

 Technologie duale : terme ambigu : plus le niveau d’agrégat - avec d’autres technologies- est faible, plus la technologie est à usage multiple. Pour leur reconversion, les industries d’armement devraient surtout s’attacher à avoir en permanence des stratégies de re-valorisation.

 

8) une absence : les sociétés de recherche sur contrat, absence regrettable en raison du rôle qu’elles peuvent jouer, dans la diffusion des connaissances, la valorisation de la recherche, le développement de l’innovation.

  

 

ANNEXE 2   QUELQUES PISTES D’ACTIONS DU LIVRE VERT

(en italiques : … des compléments souhaitables aux propositions de la commission non rappelées ici)

 

 

PISTE 2 - Mieux orienter la recherche vers l’innovation

 A) au niveau national

si « l’Europe doit miser sur l’Intelligence », alors il faut former des chercheurs, ingénieurs, gestionnaires et homme de Marketing à la gestion de l’innovation, des compétences, des ressources technologiques, à la veille technologique et stratégique, au processus d’ « offre créatrice » pour mieux valoriser les ressources technologiques, disponibles ou accessibles, dans des combinaisons nouvelles .

— mettre en place un dispositif qui subordonne l’octroi des contrats de recherche publique, nationaux ou communautaires, à un projet d’étude et de réalisation de la diffusion et de la valorisation des résultats

B) au niveau communautaire

— renforcer le rôle des relais de la diffusion de la connaissance et de développement de l’innovation que sont les sociétés de recherche sur contrat par exemple, et encourager leur participation aux projets communautaires.

— compléter les critères d’évaluation des projets en distinguant mieux 

  1. les critères stratégiques
    1. nature et importance de la contribution actuelle ou futur à l’enrichissement du » »patrimoine technologique européen » au regard des domaines jugés essentiels pour l’UE
    2. importance et composition de la transnationalité,….
  2.  les critères techniques
    1. degré d’intégration du projet à la stratégie générale de développement technologique de l’entreprise
    2. qualité de son management des « Ressources Technologiques »
    3. dispositions prises pour tirer le meilleur parti des nouvelles ressources générées par le projet (avec un équipe dédiée à l’étude des possibilités de diffusion,
    4. capacité à adapter et à faire évoluer ultérieurement ces nouvelles ressources.

 

PISTE 3 - Développer la formation initiale et continue ( v.aussi piste 12)

Tant au niveau national que communautaire

— mener toutes actions nécessaires au développement et à la promotion de méthodologies efficaces en matière « d’intelligence économique », de « gestion de l’innovation », de « gestion de la priopriété Industrielle », du « management de la technologie », du « mangement des ressources technologiques », comme à leur prise en compte dans le processus d’analyse et de gestion stratégique ;

—  encourager, pour ces matières, la communauté et la  mixité des formations entre écoles d’enseignement scientifiques et techniques et écoles de gestion, pour donner une approche commune, partagée, entre tous les acteurs de l’innovation et du management des ressources technologiques, et leur faire faire, ensemble, l’apprentissage du DIALOGUE CRÉATIF ».

 

PISTE 5 - Faciliter la prise de conscience des effets bénéfiques de l’innovation et des dangers du conservatisme.

s’efforcer d’en convaincre l’opinion publique, et tous les acteurs qui participent au processus d’innovation.

 

PISTE 8 - Promouvoir la Propriété Industrielle et la Propriété Intellectuelle.

—  encourager le dépôt des brevets dans des champs d’application aussi larges qu’il est raisonnablement possible,

— former ;ous les acteurs de l’innovation à la stratégie de Propriété Industrielle plus qu’à ses aspects juridiques (affaire de spécialistes) ;

`

PISTE 11 - Développer les actions « d’Intelligence Economique »

— voir nos commentaires piste 3

— au plan communautaire, dresser et entretenir un who’s who des expertises au sein de l’U.E.

 

PISTE 12 - Encourager l’innovation dans les entreprises, notamment PME, et renforcer la dimension régionale de l’Innovation

— former les acteurs des réseaux technico-économiques locaux, régionaux, nationaux qui ont vocation à encourager l’innovation et les échanges technologiques, à l’mploi de méthodes et langages commun ; par exemple en « Management des Ressources Technologiques », formation au diagnostic et à l’évaluation de la qualité de ce management au nregard de la situation de l’entreprise et de ses ambitions et projets.

 

PISTE 13 - Rénover l’Action publique en faveur d el’Innovation

— Revoir l’ensemble des critères dévaluation des projets (voir piste 2).

 

PISTE 14 - Une proposition :

 Faire, du Patrimoine Européen de Ressources Technologiques, une réalité concrète efficace au service de la compétitivité et de la création d’emplois (Biblio 29 )

— encourager les rapprochements entre les organismes et associations ayant pour mission de concevoir, promouvoir, diffuser, enrichir, enseigner, les méthodes de gestion de l’innovation et de Management des Ressources Technologiques ;

— définir puis actualiser les critères stratégiques de sélection et d’évaluation des domaines de ressources technologiques jugés essentiels par l’U.E.(Institut de Séville) ;

— dresser et actualiser un inventaire des ressources technologiques dans ces domaines (who’s who) ;

— susciter des pôles de compétences intra-européen sur ces technologies clés (échanges, veille, évaluation, idées émergentes...);

—  proposer par appel d’offres, des voies nouvelles de valorisation des ressources technologique existant au sein de l’UE, notamment en vue de la création, par combinaison de ressources dispersées, d’activités nouvelles pouvant conférer un leadership mondial à l’UE.

 

 

Pour information, autres pistes d’actions du Livre Vert n’ayant pas donnée lieu à propositions complémentaires :

 Piste 1 - Développer la veille et la prospective technologique.

Piste 4 - Favoriser la mobilité des étudiants et des chercheurs

Piste 6 - Améliorer le financement de l’innovation

Piste 7 - Instaurer une fiscalité favorable à l’innovation

Piste 9 - Simplifier les formalités administratives

Piste 10 -Un environnement juridique et réglementaire favorable à l’innovation.

 

 

ANNEXE 3 – SUITES DONNEE AU LIVRE VERT

 (à Lisbonne)

http://www.idf-tech.net/messages/europe/rubrique_europe.html

 

(dans le texte ci-dessous des liens Internet sont identifiés par (CLIQUER)

 

Nos observations et propositions restent d’actualité.

Europe, innovation et PME

La stratégie européenne depuis 1995

Décembre 1995 : Le Livre Vert sur l'Innovation : Le Livre Vert sur l'innovation met en évidence les lacunes de l'Europe en matière de recherche et d'innovation pointant du doigt le manque d'investissements et le "gap" technologique grandissant entre les pays de l'UE et les Etats-Unis. En 1996, le 1er Plan d'Action pour l'Innovation pose les bases d'une stratégie européenne dont découle trois priorités : promouvoir une véritable "culture" de l'innovation, établir un environnement législatif et financier approprié et enfin mieux coordonner recherche et innovation.

Mars 2000 : Le processus de Lisbonne : Ce n'est cependant qu'au Conseil européen de Lisbonne  en mars 2000 qu'est décidée la mise en place d'une politique ambitieuse en matière d'innovation visant à "faire de l'Europe l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde d'ici à 2010". Il s'agit alors de profiter de la conjoncture économique pour donner un nouvel élan aux politiques communautaires afin d'assurer sur le long terme la pérennité et la modernisation du modèle social européen.

L'enjeu est aussi de préparer la transition vers une "société fondée sur la connaissance" en investissant dans la matière grise afin d'accroître la compétitivité et la productivité économique. En s'adossant à la recherche et à l'enseignement, cette "croissance économique durable" doit être "accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale" en posant comme exigence un partage équitable des fruits de la croissance. Le sommet de Lisbonne rappelle d'autre part la nécessité de s'appuyer sur les nouvelles technologies en favorisant leur diffusion, notamment dans le domaine de l'information et de la communication (TIC). Prônant un plus grand partenariat avec le Privé notamment à travers le tissu des petites et moyennes entreprises, vecteur d'innovation, il met en évidence l'importance d'instaurer un climat favorable à l'esprit d'entreprise. Enfin, le sommet précise sa volonté d'accélérer les réformes structurelles et d'encourager les échanges de bonnes pratiques en matière d'innovation.

 

Juin 2001 : Le Conseil européen de Göteborg : La stratégie de Lisbonne a depuis connu un certain nombre d'aménagements et de précisions afin de s'adapter aux nouvelles réalités économiques. En juin 2001, le Conseil européen de Göteborg a ainsi permis de préciser le rôle de l'innovation dans la mise en oeuvre d'un développement durable où croissance économique irait de pair avec l'inclusion sociale et la protection de l'environnement.La stratégie de Lisbonne en trois clés : En mars 2000, lors du Conseil européen de Lisbonne, les dirigeants européens se sont fixé pour objectif de faire de l’Europe, "l’économie de connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde" d’ici à 2010.

La stratégie de Lisbonne conditionne l'ensemble des politiques européennes de recherche et comporte trois volets :
- La préservation de l'emploi : les Etats membres se sont fixé l'objectif d'atteindre un taux d’emploi de 70% notamment en améliorant l’accès à l’emploi des seniors (travailleurs âgés de 55 à 64 ans) et des femmes.
- La Recherche et Développement : Lisbonne a posé comme objectif d'augmenter les dépenses liées à la R&D pour qu'elles atteignent 3% du PIB de l’Union européenne avant 2010.
- L'environnement : La notion de développement durable s'est en effet imposé comme un enjeu majeur depuis le Conseil européen de Göteborg de décembre 2001.

 

Le Conseil de printemps 2003 préconise quant à lui la mise en place d'"une stratégie intégrée" prenant en compte l'examen périodique des questions " tant horizontales que sectorielles ". Le Conseil souligne ainsi le caractère de plus en plus transversal de l'innovation au sein des enjeux de la stratégie de Lisbonne que sont la cohésion sociale et le développement durable, la croissance économique et la compétitivité. Mais, en février 2005, devant le net retard pris sur la mise en place effective des politiques de Lisbonne et la pression de nouveaux pays émergents tels que la Chine et le Brésil, la Commission décide d'accélérer le pas.

 

Mars 2005 : La relance de la stratégie de Lisbonne (la stratégie de Lisbonne revisitée) : Dans sa communication "Un nouvel élan pour la stratégie de Lisbonne" parue en 2005, la Commission européenne propose de concentrer les efforts sur deux objectifs, à savoir la "réalisation d'une croissance plus forte et durable" et la "création d'emplois plus nombreux et meilleurs" autour de trois axes : recherche (à travers le 7ème PCRD, l'innovation (à travers le CIP) et l'éducation (à travers le programme "Education et Formation") 

Pour ce faire, elle préconise la mise en oeuvre d'actions destinées à rendre l'Europe plus attractive aux investisseurs et aux travailleurs en créant un environnement productif propre à l'innovation. Attachée à préserver une base industrielle solide en Europe, elle précise le rôle à jouer par l'innovation - notamment l'éco-innovation - dans ce domaine. De même, elle reprécise l'importance des TIC, de l'utilisation durable des ressources et d'un investissement plus important et plus efficace dans l'éducation et la formation. L'accent est d'autre part mis sur la nécessité de "placer l'entreprise au centre de la politique d'innovation" en stimulant l'initiative entrepreneuriale tout en attirant les capitaux nécessaires à l'accélération du processus de création de nouvelles entreprises. Sur ce point, la Commission a pris en considération les carences au niveau européen concernant l'environnement réglementaire (distinguer les questions d'intérêt publique et les questions d'intérêt économique), le marché de la connaissance (gestion de l'offre et de la demande du savoir et facilitation des échanges de connaissances) et les ressources (financières et humaines) qui affectent l'innovation.

Le "processus de Lisbonne" paraît désormais se diriger vers une stratégie multidimensionnelle avec des priorités et des objectifs clairement définis dans le but de créer un effet de levier sur les performances de l'innovation en Europe. En d'autre termes, l'innovation, facteur de progrès transversal, doit apparaître comme un axe essentiel de toute politique européenne (fiscale, régionale, de l'emploi, …). En outre, il est demandé aux Etats membres de soutenir leurs politiques d'innovation publiques et privées. Une coordination verticale adéquate doit ainsi garantir l'interaction des politiques aux niveaux européen, national et régional. Enfin, le texte préconise que les connaissances relatives à l'innovation, ses mécanismes et ses performances soient mises à jour grâce à de meilleures statistiques et analyses.

Consulter la synthèse de la communication sur la relance de Lisbonne

.

Octobre 2005 : "Accroître la recherche et l'innovation - Investir pour la croissance et l'emploi : une stratégie commune" : Paru en 2005, cette communication ajoute à l'ensemble des travaux précédents l'importance d'une approche intégrée. Celle-ci doit permettre d'assurer le financement et la mobilisation d'un ensemble cohérent d'instruments couvrant la recherche, l'innovation et les autres politiques connexes, la coordination entre les États membres, les niveaux régionaux et européens. Les quatre volets du texte (Recherche et innovation au cœur des politiques de l'UE, Recherche et innovation au cœur du financement, Recherche et innovation au coeur de l'entreprise et Amélioration des politiques de la recherche et de l'innovation) visent à renforcer les liens entre la recherche et l'innovation grâce à une politique de recherche privilégiant la transformation des connaissances en valeur ajoutée et en succès commercial.

La communication entend également stimuler la diffusion du savoir et faciliter le développement des compétences et de la créativité en favorisant la mobilité des travailleurs. D'autre part, il s'agit de favoriser l'absorption de ce savoir en améliorant l'utilisation de la propriété intellectuelle, en encourageant la pénétration des nouvelles idées et en améliorant l'impact des programmes européens sur l'innovation.

Orientée vers une innovation qui puisse influer durablement sur la croissance, la stratégie européenne couvre également les innovations non technologiques telles que les techniques de management et les méthodes organisationnelles. Enfin, l'innovation doit par contamination profiter à tous les secteurs - économie traditionnelle et services en passant par les nouvelles technologies et les PME - ainsi que les secteurs non spécifiquement économiques (en permettant des améliorations au niveau de la sécurité des produits, de la santé publique, la réduction des pollutions…).

 

Octobre 2006 : "Mettre les connaissances en pratique : une stratégie ambitieuse en matière d'innovation pour l'UE" : La Commission européenne vient de lancer un ambitieux programme d'innovation qui préconise une action urgente aux niveaux régional, national et européen ainsi que dans toute une série de domaines politiques.

La Commission développe aujourd'hui le concept de «marchés porteurs», appelant les pouvoirs publics à jouer le rôle de facilitateurs de l'innovation en créant les conditions permettant au marché d'adopter avec succès des produits et services innovants dans une perspective bien ciblée. Ainsi, sont visés en premier lieu les domaines qui répondent à des besoins de la société (transports, santé, sécurité intérieure, éco-innovation). La Commission invite en outre les Etats membres à procéder aux réformes structurelles nécessaires pour obtenir les résultats requis. Elle souligne également que l'Europe n'a pas besoin de nouveaux engagements de la part des Etats membres mais d'une démonstration d'autorité politique et d'actions décisives pour mener à bien la stratégie de Lisbonne.

Consulter la communication de la Commission de juin 2006 Financer la croissance des PME - promouvoir la valeur ajoutée européenne.